Foreign Interference Including Disinformation

"Longtemps, la Chine a cherché à être aimée. Elle aspirait à séduire, projeter une image positive dans le monde, susciter l'admiration. Aujourd'hui, Pékin n'a pas renoncé à la séduction ; mais, dans le même temps, elle assume toujours plus d'infiltrer, de corrompre et de contraindre, dans le but de façonner l'ordre mondial à son avantage : ses opérations d'influence se sont considérablement durcies ces dernières années et ses méthodes ressemblent à celles employées par Moscou. C'est un "moment machiavélien" au sens où pour Pékin désormais "il est plus sûr d'être craint que d'être aimé". Ce rapport met à nu cette politique offensive de la Chine et s'intéresse à cette évolution, avec l'ambition de couvrir tout te spectre de l'influence, de la plus bénigne (diplomatie publique) à la plus maligne, c'est-à-dire l'ingérence (activités clandestines). Il présente les actions de manipulation conduites par Pékin à l'égard des diasporas, des médias, de l'économie, de la politique, de l'éducation, des relations internationales, des think tanks, etc. Ainsi, la Chine tente de faire croire à l'origine américaine de la Covid-19 en 2020, et soutient la Russie dans la guerre en Ukraine depuis 2022. Cette nouvelle posture chinoise sera-t-elle un échec ou un succès stratégique ? Elle est quoi qu'il en soit déterminante sur un échiquier mondial bousculé."--Page 4 of cover.

A Next Big Idea Club "Must Read" for December 2023 As all aspects of our social and informational lives increasingly migrate online, the line between what is "real" and what is digitally fabricated grows ever thinner--and that fake content has undeniable real-world consequences. A History of Fake Things on the Internet takes the long view of how advances in technology brought us to the point where faked texts, images, and video content are nearly indistinguishable from what is authentic or true. Computer scientist Walter J. Scheirer takes a deep dive into the origins of fake news, conspiracy theories, reports of the paranormal, and other deviations from reality that have become part of mainstream culture, from image manipulation in the nineteenth-century darkroom to the literary stylings of large language models like ChatGPT. Scheirer investigates the origins of Internet fakes, from early hoaxes that traversed the globe via Bulletin Board Systems (BBSs), USENET, and a new messaging technology called email, to today's hyperrealistic, AI-generated Deepfakes. An expert in machine learning and recognition, Scheirer breaks down the technical advances that made new developments in digital deception possible, and shares behind-the-screens details of early Internet-era pranks that have become touchstones of hacker lore. His story introduces us to the visionaries and mischief-makers who first deployed digital fakery and continue to influence how digital manipulation works--and doesn't--today: computer hackers, digital artists, media forensics specialists, and AI researchers. Ultimately, Scheirer argues that problems associated with fake content are not intrinsic properties of the content itself, but rather stem from human behavior, demonstrating our capacity for both creativity and destruction.

This book is motivated, to a large extent, by some recent troubling developments in public discourse, namely the developments in information, misinformation and disinformation practices. From the beginning of history, various and diverse means or channels of communication have been used to inform, misinform (unintentionally) and disinform (deliberately). However, in recent decades, the emergence and development of new information and communications technologies (ICT), combined with the ever-increasing digitalisation and globalisation of almost every aspect of modern life, among others, have opened up new and uncharted avenues to that end. This book therefore focuses on disinformation practices occurring with the help of digital media as these practices bring to the fore profound negative ramifications for the functioning of a democratic polity. --from the Introduction by the editors

La désinformation biaise notre relation à la réalité au point de la déformer ou de la faire disparaître. Pour notre société actuelle, elle est devenue un grave problème, massif, insidieux et permanent. Elle prend des formes diverses et alarmantes : fausses informations, théories complotistes infondées, influenceurs imposteurs, remises en cause de vérités scientifiques, remises en cause de la notion même de vérité. Réagir collectivement et individuellement est alors une impérieuse nécessité passant par le développement de différentes actions sur les plans politique, social et éducatif. Les sciences humaines, sociales, politiques ou juridiques sont légitimement interpellées pour aider à la compréhension d'une telle situation et à la manière d'y faire face. Ce livre est une contribution de la psychologie sociale. Il promeut, comme toutes les sciences humaines mais sur son mode propre, l'esprit critique et l'art du doute. Ce faisant, il se veut un véritable manuel psychosocial d'autodéfense intellectuelle.

Unmasks the disinformation propagated by Russian trolling in public discourse

En transformant et en décuplant les capacités de communication, la révolution numérique a bouleversé les rapports que les États entretiennent entre eux et avec leur société. Si les partisans de la mondialisation ont d'abord cru que les outils numériques contribueraient à la diffusion du modèle libéral, force est de constater que l'information crée des vulnérabilités nouvelles qui peuvent compromettre le fonctionnement de la démocratie. Au xxie siècle plus qu'auparavant, la puissance des États se fonde sur le contrôle de l'information et sur leur capacité à influencer des audiences extérieures et à diffuser leur interprétation du monde. L'étude des guerres de l'information à l'ère numérique permet de comprendre comment différents États, démocratiques ou autoritaires, se servent de l'information pour accroître leur influence et redessiner les équilibres de pouvoir sur la scène internationale. De la présentation de la dimension technique des manipulations de l'information à l'exploration des doctrines et des pratiques de dix pays suivant une grille d'analyse commune, cet ouvrage propose une approche globale et des comparaisons inédites avant de s'interroger sur les effets de la désinformation et les possibilités de régulation par le droit.

Des analyses du mode d'action en politique étrangère de V. Poutine mettant en lumière ses ambitions à l'égard de l'Europe. Les contributeurs montrent qu'il utilise la désinformation pour déstabiliser l'Europe, son mode de vie, ses institutions démocratiques, son unité et sa liberté.

Considérés comme le lieu privilégié de la circulation des rumeurs et des théories du complot, les réseaux sociaux permettent également aux défenseurs de la rationalité de s'exprimer et incarnent la revitalisation des expertises et des positions scientifiques. De nouvelles approches méthodologiques d'échange et d'argumentation dans le champ de la santé et de l'écologie sont ici présentées.

Desinformation ist eine Konstante der politischen Kommunikation. Doch mit der Wahl Donald Trumps zum Prasidenten der Vereinigten Staaten und der Brexit-Abstimmung in Grossbritannien erhielten bewusst lancierte Falschnachrichten eine neue gesellschaftliche Bedeutung. Denn nun wurde sichtbar, welche Wirkungen Falschmeldungen fur demokratische Systeme haben. Der Band geht diesem Phanomen auf den Grund, indem er herausarbeitet, was "Fake News" sind. Er geht der Frage nach, wie, warum und von wem sie eingesetzt werden und reflektiert, was man gesellschaftlich und personlich dagegen tun kann. Das Buch gibt zu diesem Zweck einen Uberblick uber den aktuellen Stand der empirischen Forschung zu Fake News und Desinformation, besonders mit Blick auf deren Verbreitung, Erkennbarkeit und Wirksamkeit. Zugleich diskutiert er in einer Mischung aus Essays, theoretischen Erorterungen und empirischen Studien die Herausforderungen von Desinformation fur unsere Gesellschaft und beleuchtet so das Thema von allen Seiten.

Begriffe wie »postfaktisch« und »alternative Fakten« haben Konjunktur. Sie verweisen darauf, dass in vielen Gesellschaften ein Kampf um die Wirklichkeit der Wirklichkeit entbrannt zu sein scheint.Der Soziologe Nils Kumkar betrachtet diese Phänomene jedoch aus einem anderen Blickwinkel: Ausgehend von Fallstudien zu den Auseinandersetzungen um Corona, den Klimawandel und die Größe des Publikums bei der Amtseinführung Donald Trumps, plädiert er dafür, »alternative Fakten« nicht primär als Versatzstücke einer Parallelwelt zu verstehen, sondern als diskursive Nebelkerzen im Kontext polarisierter Debatten. Sie wirken, so Kumkar, nicht als Beitrag zur Konstruktion einer alternativen Realität, sondern als kommunikative Realitätsdestruktion, die es erlaubt, wider besseres Wissen weiterzumachen wie bisher.

u cours de l’été 2021, un consortium de médias internationaux et d’ONG révèle que des personnalités publiques de premier plan auraient été espionnées aux quatre coins du monde, sur leurs téléphones personnels, grâce à un logiciel de piratage baptisé « Pegasus ». L’opération coordonnée de dévoilement n’alla pas sans impliquer la divulgation des noms des victimes et des commanditaires supposés, cela au nom d’un objectif éminemment louable : la défense des libertés individuelles. Telle est du moins l’« affaire Pegasus » dans sa version officielle. Alain Jourdan, journaliste indépendant et spécialisé dans les dossiers d’espionnage, a très tôt constaté des anomalies dans la liste des 50 000 numéros de téléphone prétendument espionnés. Il observe par ailleurs qu’à l’origine du lancement de l’affaire Pegasus se trouve un écosystème de lobbyistes et d’ONG proches du gouvernement américain, et qu’en outre la société israélienne NSO, conceptrice de Pegasus, a fait l’objet de tentatives d’acquisition et de disputes extrêmement vives entre les services de renseignement de différents États. Au fil de ses investigations, Alain Jourdan comprend que l’affaire Pegasus a été instrumentalisée à des fins inavouables – notamment la déstabilisation opportuniste des pays présentés comme les commanditaires de cette opération. Au-delà du cas d’espèce, l’auteur accomplit un travail de remise en perspective qui nous interroge sur la façon dont sont fabriquées et traitées les informations aujourd’hui.